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Whitney : ma maladie serait-elle un cadeau ?

Cet article fait partie de la catégorie des histoires de vie inspirantes avec une maladie chronique, que j’ai plaisir à partager. Des histoires où les maux du corps amènent aussi un message et une transformation intérieure. Souvent pour le mieux !

Aujourd’hui, ce mal que je traverse est bénéfique, c’est paradoxal n'est-ce pas ?

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Nous sommes en juillet 2018. Tout commence avec l’épaule droite. Puis, au fur et à mesure, toutes les parties de mes articulations deviennent douloureuses.

Une vie douloureuse

Il y a des jours où je marche à peine, car la douleur est tellement forte que mes larmes coulent. J’ai parfois la sensation d’être dans un rouleau compresseur ou de recevoir des coups de poignards. Chaque geste quotidien (étendre le linge; me laver les cheveux…) m’est difficile tant mes mains gonflent.

Mes proches ne peuvent pas comprendre ce que je vis au quotidien. Ou ils se sentent démunis, à ne pas savoir comment m’aider. Je ne peux pratiquement rien prévoir et je vis au jour le jour, ne sachant pas comment je vais me réveiller

En fait, chaque jour est une surprise !

Un diagnostic flou

Cinq ans après, les médecins ne peuvent toujours pas poser un nom sur ce que j’ai. Je suis un « rhumatisme inflammatoire classé, non étiqueté. » Un peu comme dans un supermarché …

En ce qui me concerne, je sais aujourd’hui que mon corps m’avait avertie de plusieurs façons. Mais je ne me suis jamais écoutée. Jusqu’à ce que je n’ai plus le choix. Que les douleurs soient permanentes. 

Je choisis de rester actrice

J’ai alors entrepris un travail personnel : qu’ai-je à comprendre de ces douleurs ?

J’ai pris conscience des points de départ. Et je continue de cheminer vers la découverte de mon être, de qui je suis, la manière dont je fonctionne. C’est un chemin qui me chamboule beaucoup, où je suis confrontée à mes parts d’ombres (celles qu’on ne veux pas voir de soi, cette partie que l’on n’aime pas).

Et, en même temps, plus je me rencontre, plus je prends conscience que j’ai énormément de potentiel en moi. J’ai même pu continuer une activité physique sportive alors que les médecins me conseillaient d’arrêter la boxe, ma plus grande alliée pour me sentir bien. 

Je me libère aussi du regard des autres. En vivant avec une maladie chronique invisible, j’apprends à soutenir les regards et réflexions, pas toujours bienveillantes « mais, tu es malade toi ? »

Et, en plus des traitements de cortisone, je me fais aider en médecine parallèle. 

La maladie comme un cadeau

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Ce combat est parfois semé de doutes, mais la lumière est toujours là.

Je sais que je vais y arriver ! J’ai confiance en mon équipe médical et paramédical.

La maladie est peut-être la meilleure chose qui me sois arrivée.

Grâce à elle j’ai appris sur moi, à me découvrir, en me mettant sur le bon chemin pour écouter mon corps.

Elle m’a permis de mettre un sens à ma vie. Et quelque part, tel un cadeau, elle m’a obligée à me donner le droit d’être pleinement moi-même, indépendamment des regards extérieurs.